Le mal de montagne, aussi connu sous le nom de MAM (Mal Aigu des Montagnes), est un problème courant pour ceux qui aiment les aventures en altitude. Que ce soit pour une randonnée dans l’Himalaya ou un trek dans les Alpes, les symptômes peuvent affecter presque tout le monde. Cet article plonge dans les différentes manières de prévenir et traiter les effets du mal de montagne.
Comprendre le mal de montagne
Qu’est-ce que le mal de montagne ?
Le mal de montagne apparaît lorsque notre corps ne parvient pas à s’acclimater à une haute altitude. La baisse de la pression atmosphérique entraîne une réduction de la quantité d’oxygène disponible, ce qui peut provoquer divers symptômes physiques. Les principaux symptômes incluent des maux de tête, nausées, insomnie et fatigue.
Ce phénomène survient généralement au-dessus de 2500 mètres et peut toucher même les personnes les plus en forme. C’est pourquoi il est essentiel de connaître les stratégies pour contrecarrer ses effets.
Les facteurs de risque
Certaines personnes sont plus susceptibles de souffrir du mal de montagne que d’autres. Facteurs de risque incluent la rapidité de l’ascension, manque d’acclimatation et manque d’expérience en haute altitude. Bien qu’il soit impossible de prédire qui va souffrir du MAM, connaître ces risques aide à mieux se préparer.
Notons également que des conditions médicales préexistantes comme l’anémie ou des problèmes respiratoires peuvent aggraver les symptômes. Dans ces cas, il convient de consulter un médecin avant de partir en altitude.
Prévention du mal de montagne
L’acclimatation c’est la clé
L’une des meilleures méthodes pour prévenir le mal de montagne est l’acclimatation progressive. Cette stratégie consiste à réaliser des ascensions progressives, permettant au corps de s’adapter lentement à la diminution d’oxygène. Un rythme recommandé est de ne monter que de 300-500 mètres par jour au-delà de 2500 mètres et de prendre une journée de repos tous les trois jours d’ascension.
Pendant les périodes d’acclimatation, il est conseillé de « monter haut, dormir bas ». Cela signifie grimper à une altitude supérieure durant la journée mais revenir dormir à une altitude inférieure, ce qui favorise l’ajustement corporel à la nouvelle altitude sans trop contraindre le corps.
Hydratation et nutrition
Maintenir une bonne hydratation vous aidera le corps à faire face aux défis de l’altitude. Boire beaucoup d’eau aide à compenser la déshydratation causée par l’air sec et l’effort physique. En altitude, il est préférable de boire environ 3 à 4 litres d’eau par jour.
Côté alimentation, optez pour un régime riche en glucides complexes comme les pâtes, riz et céréales complètes. Ces aliments fournissent l’énergie nécessaire pour les activités physiques exigeantes et aident à maintenir le taux de sucre sanguin stable.
Identifier les premiers symptômes
Surveillance constante
Reconnaître les premiers signes du mal de montagne peut éviter de plus graves complications. Soyez vigilant aux symptômes tels que les maux de tête persistants, perte d’appétit, insomnie, vertiges et nausées. Prendre immédiatement des mesures en réponse à ces premiers signes est essentiel pour éviter une progression vers des états plus graves comme l’œdème pulmonaire de haute altitude (HAPE) ou l’œdème cérébral de haute altitude (HACE).
Le principe est simple : « Pas de sommet vaut votre vie. » Si vous ou vos compagnons d’aventure présentent ces symptômes, il est impératif de penser à la descente immédiate.
Utilisation d’un oxymètre de pouls
Un oxymètre de pouls peut être un outil précieux lors de séjours en altitude. Ces petits appareils mesurent le niveau d’oxygène dans le sang et la fréquence cardiaque. Des niveaux d’oxygène inférieurs à 90% devraient alerter que quelque chose ne va pas. Il est utile de vérifier régulièrement son taux d’oxygène, notamment après des journées d’effort intense.
Traitements en cas de mal de montagne
Médicaments couramment utilisés
Certains médicaments peuvent aider à réduire les symptômes du mal de montagne. L’acétazolamide est souvent prescrit pour favoriser une meilleure acclimatation. Ce médicament aide à réduire les maux de tête et autres symptômes modérés en induisant une respiration plus profonde, augmentant ainsi l’apport d’oxygène.
En cas de symptômes sévères, comme des difficultés respiratoires, des corticostéroïdes peuvent être administrés sous surveillance médicale. Cependant, ces traitements ne doivent jamais remplacer l’acclimatation et les mesures naturelles ; ils viennent plutôt compléter une stratégie globale de gestion du mal de montagne.
Repos et oxygénothérapie
Prenez toujours le temps de bien récupérer après une journée d’effort. Le repos joue un rôle fondamental dans la récupération et l’adaptation à l’altitude. Une soirée tranquille avec un dîner léger permet non seulement de détendre le corps mais aussi de prévoir les efforts du lendemain.
Dans des cas graves, une oxygénothérapie peut être nécessaire. Utiliser des bouteilles d’oxygène portable offre un soulagement immédiat et peut stabiliser quelqu’un jusqu’à ce qu’il puisse redescendre en sécurité à une altitude plus basse.
- Remonter progressivement en suivant une montée douce et régulière
- Boire suffisamment d’eau chaque jour pour rester bien hydrater
- Avoir une alimentation riche en glucides pour soutenir les efforts énergétiques
- Être attentif aux premiers signes des symptômes pour agir rapidement
- Consulter un professionnel de santé en cas de doute sur les traitements nécessaires
Importance de la descente
Descente immédiate si nécessaire
Dans certains cas, la seule manière de contrer efficacement le mal de montagne est de redescendre. Il est très très important de reconnaître lorsqu’il est temps de mettre fin à l’ascension et de redescendre à une altitude plus sûre. La règle d’or est de descendre immédiatement dès que des symptômes plus graves apparaissent.
Redescendre de quelques centaines de mètres peut déjà offrir un immense soulagement. Plus le retour est prompt, meilleur sera le rétablissement. Parfois, il suffit simplement de faire une pause d’une journée à une altitude moindre pour reprendre ensuite l’ascension de façon sécuritaire.
Sécurité avant tout
Planifiez toujours vos expéditions en tenant compte de la sécurité. Informez-vous sur les points de descente les plus proches et assurez-vous de pouvoir accéder facilement à des services médicaux en cas de besoin. Avoir une connaissance claire du terrain et des refuges disponibles peut faire toute la différence en situation d’urgence.
N’oubliez pas que chaque individu réagit différemment à l’altitude, même les alpinistes expérimentés peuvent parfois être surpris. Préserver sa santé doit toujours rester prioritaire, peu importe l’attrait de la cime. Avec une préparation adéquate, une surveillance vigilante de soi-même et de ses coéquipiers, et une attitude flexible prête à adapter le programme initial, il est tout à fait possible d’apprécier les paysages splendides en haute altitude tout en évitant les désagréments du mal de montagne. Souvenez-vous, la prudence reste la meilleure alliée de toutes les aventures en montagne !